Cette nouvelle taxe poids lourds est proposée par les deux parlementaires chargés de trouver de nouvelles sources de financement pour la réalisation du tunnel ferroviaire Lyon-Turin.
« Il est essentiel de stabiliser le plan de financement de cette opération, dans un contexte budgétaire tendu » estimait fin 2014 le premier ministre Manuel Valls, au moment où il chargeait les deux parlementaires Michel Destot (PS) et Michel Bouvard (PS) de trouver de nouveaux « leviers » pour percer le tunnel ferroviaire entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et Suse (Piémont).
Des hausses sur les autoroutes des Alpes
Le député et le sénateur ont rendu leur copie : ils préconisent la mise en place d’une nouvelle taxe sur les poids lourds qui empruntent les réseaux autoroutiers Alpes du Nord et Alpes du Sud. Sur le premier, la nouvelle taxation conduirait à une hausse des tarifs aux péages de +10%, et de +15 % sur le second. Le nouveau système serait progressif sur cinq ans à raison de + 2 à + 3 % de surcoût chaque année.
Ce dispositif, proche dans son principe de l’écotaxe, abandonnée dès 2013 par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sous la pression des transporteurs, permettrait, selon le rapport parlementaire, de recueillir des fonds à hauteur de « de 40 millions d’euros nets par an ». Il s’appliquerait toutefois dans un régime fiscal déjà existant, celui de l’Eurovignette, créé en 1993 : « La majoration “montagne” de la directive Eurovignette vise parfaitement le financement du tunnel de base du Lyon-Turin, ouvrage prioritaire et transfrontalier du réseau transeuropéen ».
Ce tunnel s’étalera sur 57 kilomètres sous les Alpes. une prouesse technique qui coûtera à elle seule 8,5 milliards d’euros, sur les 26 milliards prévus pour l’ensemble du projet.