La France et l’Italie viennent de signer l’accord pour «l’engagement définitif des travaux de la section transfrontalière de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin». Les travaux devraient débuter en 2016.
C’est la société TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin), dont le capital sera détenu à parts égales par l’État français et la compagnie nationale des chemins de fer italiens, qui va construire et gérer la section transfrontalière de la nouvelle la ligne à grande vitesse qui reliera Lyon à Turin à l’horizon 2030. Les travaux débuteront l’année prochaine, a annoncé François Hollande lors d’une conférence de presse donnée à l’Elysée en présence du président du Conseil italien, Matteo Renzi. Un chantier dont le point d’orgue sera le percement d’un tunnel de 57 kilomètres dans les Alpes (entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse), une prouesse technique qui coûtera à elle seule 8,5 milliards d’euros, sur les 26 milliards prévus pour l’ensemble du projet.
Bon pour la planète ?
Après une première phase au cours de laquelle il faudra « obtenir tous les actes juridiques permettant le lancement de ligne », la seconde sera « d’aller chercher les financements (…) et nous pouvons attendre une participation de l’Union européenne à hauteur de 40% » a détaillé le président de la République.
Côté français, on réfléchit déjà à de nouvelles sources de financement pour compenser la perte de recettes initialement programmée dans le dispositif écotaxe, abandonné l’an dernier.
Pour la bailler belle aux écologistes, les partisans de cette liaison Lyon-Turin promettent qu’elle permettra de préserver l’environnement de trois millions de tonnes de CO2 par an, en transférant l’équivalent d’un million de poids lourds de la route au rail.
Le parti EELV dénonce l’impact environnemental du projet et son coût exorbitant. Leur argument repose notamment sur le fait que le tunnel ferroviaire Mont-Cenis n’est pas utilisé à ses capacités.