Le calendrier du chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin figure au menu du sommet franco-italien, organisé ce lundi à Lyon.
Où en est la ligne ferroviaire Lyon-Turin ? Rappelons que ce projet de LGV, acté en 2001 entre la France et l’Italie, doit aboutir en 2025.
Côté français, la ligne sera constituée de deux sections, gérées par RFF (Réseau Ferré de France) : Grenay-Chambéry et Avressieux-Saint Jean de Maurienne , pour un coût global d’environ 8 milliards d’euros.
Un tunnel à la base du Mont d’Ambin
Mais le gros point saillant de cette liaison vers Turin se situe dans sa partie transfrontalière, où le franchissement des Alpes se fera à la base du massif d’Ambin : un tunnel de 57 kilomètres y sera creusé depuis Saint-Jean-de-Maurienne jusqu’à Susa et Bussolin, dans le Piémont italien. Il s’agira, à son ouverture en 2025 d’un des plus longs tunnels ferroviaires du monde, avec le Gothard (57 km) et le Brenner (55 km). Son coût ? Environ 10 milliards d’euros répartis à quasi 50/50 entre la France et l’Italie, avec une contribution espérée de Bruxelles.
Aujourd’hui, le projet se heurte à plusieurs obstacles : le coût du chantier, récemment pointé du doigt par la Cour des Comptes, et l’incertitude du niveau du trafic voyageur qui serait moins important que prévu (certaines associations avant le chiffre de 500 000 passagers par an, contre 3,5 millions escomptés par les porteurs du projet), un argument que n’ont pas manqué de récupérer certaines associations opposées au Lyon-Turin.
Parmi elles, citons la « No Tav », côté italien (Val de Suse) qui regroupe des maires et citoyens de tous bords. En bref, ce mouvement synthétise des arguments d’ordre économique et environnemental.
Gérad Collomb, maire de Lyon, soutient le projet
Le maire de Lyon Gérard Collomb (PS) soutient le projet depuis le début. Le mois dernier, il a rassemblé 24 signatures d’élus rhônalpins sur un document lançant un appel à la réalisation du programme ferroviaire Lyon-Turin. Il compte sur le sommet franco-italien pour peser dans la balance : « Il faut que le président Hollande et le président du conseil italien Mario Monti confirment l’engagement de la France et de l’Italie sur la mise en œuvre du protocole d’intention signé en janvier 2012, afin que les travaux démarrent en 2013 » a-t-il martelé.
Rappelons que le creusement du tunnel d’Ambin nécessitera dix ans de travaux. En France, les premières galeries d’accès ont déjà été percées. En Italie, malgré la position du président du Conseil Mario Monti, favorable au projet, les opposants du Val de Suse freinent toujours la bonne marche du chantier.