Selon une base de données de la SNCF décryptée par Le Parisien, Lyon est un point chaud du réseau ferroviaire français où les retards de TGV sont les plus nombreux.
Quels sont les axes ferroviaires les plus perturbés en France ? Si l’on se réfère à une base de données de la SNCF, qui mesure le nombre de retards sur ses principales lignes, Lyon est au cœur d’un nœud névralgique, le pire du territoire.
En cause : l’état d’engorgement des voies rhônalpines où passent jusqu’à 1 000 convois par jour, TGV, TER, Intercités ou fret. Avec un tel trafic, l’équilibre du réseau est mis en péril par le moindre grain de sable. Comme le confirme un cheminot lyonnais contacté par le Parisien, «dans cette zone, on fonctionne sans filet. Il suffit qu’un train ait un léger retard pour qu’il y ait un effet domino et que plusieurs trains soient impactés, même légèrement».
C’est notamment le cas des lignes Lyon-Marseille et Lyon-Montpellier qui ont cumulé en 2013 22,71% et 21,09% de retards.
Pire, le trajet Lille-Marseille, qui transite par la capitale des Gaules, rend la plus mauvaise copie nationale avec un taux de retards de 27,82% en 2013, avec un pic de 36,76% en février ! Seule la ligne Paris-Lyon semble épargnée par les désordres (5,62%).
Toujours selon les données de la SNCF, les tronçons les plus fiables sont à rechercher vers l’Ouest de la France, surtout entre Paris et La Rochelle (5,48%), ou encore Paris et Saint-Malo (6,63%).
A l’échelle nationale, 11,7% des 353.765 TGV ayant circulé en 2013 sur les 50 principales lignes de TGV, ont accusé du retard.
Par « retard », la SNCF entend un débord de cinq minutes au moins après l’heure prévue pour un trajet de moins d’une heure, et de 10 minutes pour un trajet d’une heure trente à trois heures.