La crise économique sème le trouble dans l’industrie automobile. L’Etat français se voit donc obligé de venir au secours des grands groupes français. Selon le gouvernement et les directions des multinationales, le chômage ne peut être évité. Est-ce la condition de survie de l’industrie automobile ?
Alors que la colère gronde du côté du département de l’Oise avec la fermeture du site de fabrication de pneus allemands Continental à Clairoix. Le gouvernement affirme que des alternatives sont possibles avant de voir la direction de l’entreprise se justifier devant la justice. En attendant, des mesures de précautions sont prises dans la région lyonnaise.
L’Etat versera 250 millions d’€uros à Renault Trucks au titre d’un prêt public. Luc Châtel, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, l’a annoncé le 12 mars dernier à Lyon. Le « pacte automobile » a été mis en œuvre pour soutenir l’activité des géants français de l’industrie. L’octroi de prêts publics de plusieurs millions d’€uros vise donc à donner une plus grande marge de manœuvre aux groupes tels que Renault Trucks. PSA et Peugeot signeront bientôt des actes de prêts équivalents. Le prêt participatif a été accordé à Renault Trucks sur 5 ans, de quoi tenter de sortir de la crise.
Renault Trucks, filiale de Volvo, implantée à Saint-Priest (Rhône) s’engage, en contre partie de cette aide de l’état, à préserver l’outil de production, à ne pas fermer de site et à ne pas procéder à un plan social pendant l’année 2009. Engagement directement confirmé par M.Chmilewski, PDG de l’entreprise. Celui-ci a cependant ajouté que d’autres périodes de chômage seraient mises en place prochainement. En effet, la direction du groupe a signalé que les commandes reçues en janvier et février ne représentent que le cinquième des capacités de production. Une partie des salariés s’attendent à pointer au chômage à partir d’avril.