A trois mois de l’élection présidentielle, le sort des 450 salariées du fabricant de lingerie Lejaby cristallise l’attention des candidats de tous bords qui tentent de mobiliser de nouveaux repreneurs.
Toute période préélectorale érige au rang de symbole absolu telle ou telle entreprise à sauver : c’est le cas de Lejaby (Haute-Loire et Rhône) où le sort des 450 salariés, des femmes en très grande majorité, mobilise l’attention des medias et, du même coup, celles des candidats à la présidentielle, ou à tous le moins des principaux représentants des forces en présence.
Le tribunal de commerce de Lyon a désigné en janvier un repreneur de l’entreprise : il s’agit du projet porté par Alain Prost, ancien P-DG de La Perla, qui prévoit le maintien de 195 salariés sur 450, une délocalisation en Tunisie et la fermeture de l’usine d’Yssingeaux en Haute-Loire.
Alain Prost a néanmoins précisé que l’atelier ne serait pas démantelé, ouvrant ainsi la voie à un projet de reprise alternatif plus « Made in France ».
Des représentants de la majorité, Laurent Wauquiez en l’occurrence, et de l’opposition, Arnaud Montebourg, mandaté par François Hollande, se sont engouffrés dans cette brèche ouverte en vue de dénicher un nouveau projet de reprise.
Montebourg est entré en contact avec Assya Hiridjee, ex-directrice de collection chez Princesse Tam-tam qui s’apprête à créer une nouvelle marque et souhaite produire en France «en raison du prestige attaché au Made in France, et du savoir-faire inégalé des ouvrières du textile français», explique le député de Saône-et-Loire dans un communiqué.
Laurent Wauquiez doit présenter aujourd’hui plusieurs repreneurs potentiels.
Affaire à suivre.