Les tendances records de la création d’entreprise enregistrés en 2019 sur la métropole lyonnaise ne seront pas confirmées au premier trimestre 2020.
L’attractivité, l’emploi, la confiance…ces ressorts qui ont permis au nombre de créations d’entreprises de bondir en 2019 dans le périmètre de l’agglomération lyonnaise, se sont usés au printemps dernier sous l’effet brutal de la crise économique déclenchée par l’épidémie de Covid-19. Il n‘est qu’à regarder les chiffres : l’an passé, l’Observatoire Partenarial Lyonnais de l’Économie a recensé -sur la base des éléments recueillis par les tribunaux de commerce – 29 741 immatriculations sur le territoire de la métropole, un chiffre en hausse de + 25% par rapport à 2018 ( + 5 800).
En janvier 2020, les tendances semblaient imprimer un rythme identique (entre 1400 et 1 500 créations) et la dynamique générale s’était même légèrement amplifiée en février. Et puis le confinement est arrivé et avec lui, est apparu un creux net dans le flux des statistiques : -30% en mars (environ 500 créations d’entreprises en moins par rapport au même mois en 2019) et – 55% en avril (- 800).
Au niveau national, la reprise des projets entrepreneuriaux observée en mai (+ 60%), période au cours de laquelle l’économie a été progressivement « déconfinée » semble davantage s’inscrire dans un effet rattrapage (une concrétisation des projets gelés au printemps) que traduire un surcroît d’initiatives. Il est encore trop tôt pour en mesurer l’impact sur le territoire lyonnais et évaluer à quelle cadence le retour à la normale se fera : pour l’Opale « l’envie d’entreprendre est toujours là », mais la conjoncture dans laquelle elle va intervenir dans les semaines et les mois qui viennent, « risque d’être nettement moins favorable ».
55% de micro-entreprises créées à Lyon
Fin 2019, Lyon et son agglomération s’affirmait comme l’épicentre des projets (29,5% du total comptabilisé en région Auvergne-Rhône-Alpes). Le gros des créations enregistrées l’an dernier -environ 12 000, soit 40% – était porté par ceux qui ont lancé une activité proposant des services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs, information communication).
Les créations de services dédiés aux ménages (santé et social, enseignement, hébergement et restauration) ont représenté 22 % des immatriculations, le secteur du transport-logistique en a concentré 16%.
Plus de la moitié de ces nouvelles structures (55%) ont été inscrites sous la régime simplifié de la micro-entreprise qui offre des souplesses administratives, sociales et fiscales.