A l’issue du conseil de Défense qui s’est tenu ce mercredi matin à l’Elysée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que le Rhône était sur la liste des trois départements susceptibles de subir un tour de vis sanitaire.
Jeudi, la conférence de presse du premier ministre Jean Castex, rarement annonciatrice de bonnes nouvelles, sera particulièrement attendue par les lyonnais et els habitants du Rhône.
Il ne fait guère de doute que ce territoire moteur pour l’économie de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, touchée par une accélération de l’épidémie de la Covid-19 et de ses variants les plus dangereux, va s’ajouter à la liste des quinze départements déjà confinés depuis une semaine par l’exécutif. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre ce mercredi midi Gabriel Attal à l’issue d’un Conseil de Défense organisé à l’Elysée.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que des « concertations étaient en cours avec les acteurs de terrain et les élus locaux du Rhône, ainsi que ceux de deux autres départements de la métropole, l’Aube et la Nièvre. Tous « pourraient basculer « sous le même régime » en vigueur depuis samedi dernier en Ile-de-France et dans les Hauts de France. Une décision dictée par l’évolution très défavorable des indices épidémiologiques : « il aller plus loin là où la dynamique virale est plus forte » a déclaré Gabriel Attal.
Vers un confinement allégé ?
Dans le Rhône, le taux d’incidence, un chiffre-clé qui permet de mesurer la circulation de la Covid par tranche de 100 000 habitants, frise les 400 (383 très exactement, soit + 147 en 13 jours). Or ce seuil est le critère retenu par l’Etat pour déclencher des mesures de confinement.
Autre facteur scruté à la loupe, celui de la tension hospitalière et surtout la capacité d’accueil des services de réanimation : les Hospices civils de Lyon prennent actuellement en charge quelque 333 malade du coronavirus, dont 84 sont traités en réa. En début de semaine, le taux d’occupation des HCL s’élevait à 95%. Pour faire face à la menace d’une troisième vague, l’établissement avait déjà ouvert 39 lits supplémentaires, mais la situation actuelle va le conduire à en créer 15 autres, au détriment d’autres services.
Si les informations livrées ce mercredi par le gouvernement se confirme jeudi, Lyon va donc basculer, dès samedi, dans un confinement allégé, comparable à celui qui s’applique depuis une semaine à Paris ou à Lille. Les commerces non considérés comme des services ou des distributeurs de produits de première nécessité, vont devoir fermer leurs portes au public (même si d’importantes dérogations sont accordées à certains secteurs, comme la coiffure, les librairies, les fleuristes, les chocolatiers et les magasins de disques).
Les restrictions de déplacement sont définies dans un rayon de dix kilomètres autour du domicile (sur présentation d’un justificatif et sans limitation de durée). Et il sera interdit aux lyonnais de sortir de leur département, sauf motifs impérieux ou professionnels.