Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé la liquidation judiciaire du fabricant de lingerie Lejaby mais avec une poursuite d’activité d’un mois pour laisser le temps aux repreneurs de se positionner.
Tout n’est pas encore fini pour Lejaby même si la décision juridique du tribunal de commerce de Lyon le laisse à penser.
Les juges viennent effectivement de prononcer la liquidation judiciaire du fabricant de lingerie, mais avec une poursuite d’activité jusqu’au 20 janvier, ce qui devrait permettre de finaliser un plan de reprise avec les candidats en lice pour le rachat de l’entreprise.
En fait, de la même façon que Lejaby avait réclamé son placement en redressement judiciaire il y a deux mois pour éponger ses dettes, cette fois, la direction de l’entreprise a présenté la liquidation comme une mesure « technique » seule apte à permettre aux 450 salariés de toucher fin décembre un 13e mois de salaire, financé par l’organisme patronal de l’Association de garantie des salaires (AGS).
Parmi les cinq repreneurs potentiels de Lejaby, figurent le fonds d’investissement grenoblois Abcia qui promet de reprendre 155 des 450 employés, l’ex-dirigeant de La Perla Alain Prost (rien à voir avec l’ancien coureur automobile !) qui propose un plan de reprise incluant 135 salariés, et la PME Canat (200 salariés).
Rappelons que le tribunal de grande instance de Lyon avait, il y a un peu plus d’un an, avait annulé le plan social engagé par la direction de Lejaby, estimant que cette dernière avait dissimulé aux représentants du personnel des informations à propos d’un procès intenté par le groupe autrichien Palmers, alors actionnaire majoritaire de l’entreprise, à Warnaco, l’ancien propriétaire américain de Lejaby, sur la valeur de rachat de l’entreprise en 2008.