Dans le Rhône, plus de la moitié des PME n’a pas lancé une activité de recherche ou d’innovation au cours de ces trois dernières années, faute, dans la plupart des cas, d’en connaître les dispositifs de financement. C’est le constat d’un sondage réalisé par l’école de commerce et de management Idrac, à Lyon.
Un sondage réalisé en décembre par l’école lyonnaise de commerce et de management auprès de 212 entreprises du Rhône, révèle que plus d’une PME sur deux ne s’est pas engagé dans la voie de l’innovation et de la recherche au cours de ces trois dernières années.
C’est surtout frappant chez les artisans (40%), dans le secteur industriel (45%) et les constructeurs BTP ( 50%). C’est moins vrai dans les services, secteur le plus actif dans ce domaine, même si le bilan, au-dessus de la moyenne, reste très faible (54%)
Les résultats de ce sondage, commandé par les organisateurs de la 5e fête de l’entreprise, traduisent le manque d’information dont disposent les dirigeants de PME sur les possibilités techniques et financières aptes à faciliter l’innovation.
Il souligne aussi la carence des passerelles qu’offre le monde de la recherche à celui de l’entreprise (et vice-versa).
Les cinq pôles de compétitivité qui se sont développés dans la région lyonnaise fournissent-ils une vraie lisibilité des potentiels locaux ? Les filiales de valorisation des compétences scientifiques ou technologiques mises en places dans les établissements d’enseignement supérieur sont-elles suffisamment connues des PME pour être sollicité par elles ?
Pire : dans le secteur de l’artisanat, 20% seulement des sondés disent connaître les dispositifs de financement liés à l’innovation, 22% dans le commerce et le bâtiment, 33% dans l’industrie et 36% dans les services.
Au total, près d’une PME sur quatre ignorent les possibilités offertes par des structures d’accompagnement telles que l’Oséo, l’Inpi ou la CCI.
2. Oséo, Inpi, CCI : les solutions offertes
OSEO est un pôle financier public qui simplifie l’accès au financement privé et public. Créé en 2005, il a pour but de favoriser l’entrepreneuriat, l’innovation, le compétitivité, le maintien et la création d’emploi.
Il soutient lui-même (ou par l’intermédiaire d’un fonds de capital-rique) tous types d’investissements opérés par de jeunes entreprises reconnues pour leurs activités innovantes.
Parmi ses dispositifs d’accompagnement les plus connus, citons l’Aide au projet de Recherche, Développement et Innovation que peuvent sollciter les entreprises de l’industrie ou des services de l’industrie menant des projets en phase de recherche industrielle ou de développement expérimental.
Le Fonds de Garantie Innovation s’adresse, quant à lui, aux entreprises innovantes de plus de trois ans souhaitant obtenir un concours bancaire (crédit ou crédit-bail) pour financer un projet de développement.
Parmi les autres structures d’aide, citons également l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI), l’agence régionale du développement et de l’Innovation (Ardi Rhône-Alpes et ses prêts d’amorçage) ou les programmes européens.
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