Inquiétant, tel est l’adjectif qui qualifie, selon le président de la CCI de Lyon, le diagnostic établit quant à l’évolution économique de l’industrie dans le Rhône. Les usines souffrent, les groupes se délocalisent et les emplois en pâtissent lourdement.
D’après l’étude menée par la CCI de Lyon, la région a connu en 2008 une chute de 11,7% des emplois industriels. Paradoxalement, ce sont les emplois dans les services qui augmentent avec +10.2% en 1 an. La tertiarisation de l’économie française se fait donc vraiment ressentir en Rhône-Alpes. Situés à hauteur de 6% en 2000, la part de marché française de l’industrie dans les exportations mondiales est proche de passer sous la barre des 4 %. La concurrence internationale à laquelle s’expose les industries françaises, et donc lyonnaises, explique ce constat. Néanmoins, selon la CCI de Lyon, ce sont surtout les pays émergents qui engendrent un tel positionnement sectoriel. La concurrence n’est pas la seule cause, l’innovation au ralentie est également concernée ainsi qu’une balance commerciale déficitaire et des créations d’entreprise moroses, ce qui n’enrichit pas le tissu régional de TPE.
Il devient urgent de replacer l’industrie lyonnaise sur la bonne voie afin qu’elle soit en mesure d’affronter la concurrence internationale. Il s’agit pour la région de s’appuyer sur son capital historique d’infrastructures il faut développer les centres de recherche, les universités, faire en sorte de posséder une main-d’œuvre qualifiée et bâtir un réseau d’entrepreneurs plein d’espoir pour résister à la crise. La ville de Lyon doit réagir et ambitionner un nouveau dynamisme industriel dans la région. L’objectif est de rendre l’industrie priorité absolue des politiques de développement locales. Il faut diversifier les branches d’activités, apprendre à produire proprement, soutenir les entrepreneurs et réconcilier le territoire et son industrie. L’avenir nous dira si l’appel du préfet à la ré-industrialisation de la région, suite à ces grandes idées, a été entendu.