Licenciée pour des retards répétés, une lyonnaise assigne la SNCF en justice. Elle réclame 45 000 € de dommages et intérêts.
Elle habitait à 50 kilomètres de son travail, un poste de secrétaire dans un cabinet d’avocats lyonnais. Employée à temps partiel, elle prenait le train tous les jours depuis Ambérieu (Ain), où elle réside, jusqu’à la capitale rhodanienne. C’était en juin et juillet 2010.
Selon elle, les dysfonctionnements, récurrents à l’époque, sur la ligne ont fini par lui porter préjudice. De simples contretemps de quelques minutes en retards de plus d’une heure, son employeur a fini par perdre patience. Il a rompu son contrat à l’issue de sa période d’essai, lui signifiant très simplement dans sa lettre de licenciement que « les nombreux retards accumulés en raison de votre domicile très éloigné de votre lieu de travail perturbent le fonctionnement de l’entreprise ».
Et d’ajouter : « La persistance de ces retards y compris pendant la période de renouvellement de votre période d’essai me contraint donc à prendre cette décision ».
La jeune femme de 25 ans a donc décidé d’attaquer la SNCF, estimant que la succession de perturbations survenues sur le réseau est à l’origine de sa perte d’emploi et que le service public n’a pas rempli ses obligations contractuelles à son égard : elle réclame 15 000 euros de préjudice moral et 30 000 euros de préjudice financier.
Rappelons qu’en septembre 2010, la cour d’appel de Paris avait déjà condamné la SNCF à dédommager un passager qui n’avait pu remplir ses obligations professionnelles en raison des retards horaires sur la ligne.