Le plan de reprise d’Alain Prost, ex-dirigeant de La Perla, prévoit un maintien de l’activité de Lejaby à Rillieux (Rhône) mais la fermeture de l’usine à Yssingeaux (Haute Loire).
Grosse colère des salariés du fabricant de lingerie Lejaby, placé en liquidation judiciaire le 21 décembre 2011 : le dossier de reprise proposé par Alain Prost, ex-dirigeant de La Perla (rien à voir l’ancien coureur automobile), permet de conserver la plus forte proportion de salariés (195 sur 450) mais sans en laisser un seul à Yssingeaux (Haute-Loire) où est implantée la dernière usine de la marque en France.
La colère des salariés employée à l’atelier d’assemblage, des femmes en majorité, a donc éclaté hier à l’annonce de la stratégie définie par le repreneur.
Les 155 salariés restants seront maintenus au siège de l’entreprise, à Rillieux, dans le Rhône où les salariés actuellement en poste à Yssingeaux bénéficieront d’une priorité de réembauche pendant deux ans.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand a assuré qu’un « contrat de sécurisation professionnelle leur garantira pendant un an 98% de leur salaires».
Rappelons que le tribunal de grande instance de Lyon avait, il y a un peu plus d’un an, invalidé le plan social engagé par la direction de Lejaby, estimant que cette dernière avait dissimulé aux représentants du personnel des informations à propos d’un procès intenté par le groupe autrichien Palmers, alors actionnaire majoritaire de l’entreprise, à Warnaco, l’ancien propriétaire américain de Lejaby, sur la valeur de rachat de l’entreprise en 2008.