Le dernier Comité interministériel pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (CIADT) a rejeté la labellisation d’un pôle Ecotech en Rhône Alpes. Coup dur pour les entreprises régionales du secteur, privées d’effet vitrine.
Le coup a été rude, d’autant qu’il est venu contredire une annonce qui semblait positive, formulée quelques jours plus tôt par le ministre de l’Aménagement du Territoire Michel Mercier lors de l’inauguration du labo de recherche de Rhodia à Saint-Fons (Rhône).
Présidé par le premier ministre François Fillon, en présence du ministre de l’Industrie Christian Estrosi, le dernier Comité interministériel pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (CIADT) s’est prononcé contre la labellisation d’un nouveau pôle régional Ecotech en Rhône-Alpes, structure unique qui devait regrouper sous le même étendard éco-technologique trois pôles de compétitivité régionaux : Minalogic à Grenoble (micro-nanotechnologies et logiciel embarqué), Axelera (chimie et environnement) et LUTB (technologies liées à l’amélioration des transports urbains) à Lyon.
Ecotech aurait ainsi chapeauté sous son label près de 2 500 éco-entreprises et 50 000 emplois directs, donnant, en outre, aux recherches technologiques opéré par cet ensemble industriel une visibilité mondiale et un effet vitrine incontestable.
Petit lot de consolation : dans une logique visant à encourager « la coordination entre pôles », Minalogic, Axelera et LUTB pourront néanmoins répondre aux appels à projets et, du même coup, bénéficier de financements de l’Etat.
Selon les promoteurs de Ecotech Rhône-Alpes, cet échec s’explique par le fait que le CIADT a voulu pallier le manque de pôles éco-technologiques consacrés en France aux problématiques de la gestion de l’eau : ainsi le « Dream » de la région Centre, le pôle « Gestion des eaux continentales » en Alsace et Lorraine et le pôle « Eau » de Langedoc-Roussillon ont été promus.