La vente des actifs détenus par l’Etat au sein de la société qui gère l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry devrait s’élever à 1,4 milliard d’euros.
Le processus de privatisation de l’aéroport de Lyon, prévu par l’article 49 de la Loi Macron qui autorise le « transfert au secteur privé de la majorité du capital » de sa société gestionnaire, entre dans sa phase concrète. L’appel d’offre a été officiellement lancé par deux avis publiés au Journal Officiel, l’un d’eux concernant également l’aéroport de Nice.
Aujourd’hui, l’Etat détient 60% des actions d’Aéroports de Lyon, la société anonyme qui exploite Saint-Exupéry (8,7 millions de passagers) mais aussi l’aéroport de Lyon-Bron, positionné sur les voyages d’affaires (le 3ème en France). En cédant cette participation, Bercy espère récupérer 1,4 milliard d’euros dans les caisses publiques. D’après les avis publiés, les candidats au rachat « ont jusqu’au 24 mars pour déposer leurs offres » qui seront examinées au cours du premier semestre 2016. La décision administrative sera rapide puisque le choix du repreneur devrait être connu « pendant l’été ». Un an après l’opération polémique qui avait conduit à la vente de l’aéroport de Toulouse cédé à un consortium chinois, aux contours flou et au projet incertain, la loi stipule désormais que les candidats au rachat des parts de l’Etat soient en mesure d’exciper d’une «expérience en tant que gestionnaire d’aéroport ou actionnaire d’une société gestionnaire d’aéroport.»
Selon le journal économique La Tribune, plusieurs acteurs se sont déjà positionnés sur Nice et Lyon, dont un consortium formé par Vinci, la Caisse des dépôts et la filiale du Crédit Agricole Predica. En course également, le fonds Cube allié à l’aéroport de Genève, mais aussi Atlantia, l’opérateur de l’aéroport romain allié à EDF Invest, l’australien Macquarie, des fonds Global Infrastructure Partners ou Industry Funds Management, le groupe espagnol d’infrastructures Ferrovia associé à la société d’investissement Meridiam.