Le maillon d’autoroute qui manquait, sur 53 kilomètres, entre Balbigny (Loire) et La Tour de Salvagny (Rhône) a été inauguré par Vinci ce week-end. L’A89 reliant Bordeaux à la région lyonnaise est désormais complète.
L’axe autoroutier transversal entre Bordeaux et Lyon est terminé. Il relie les deux métropoles sur 500 kilomètres, via Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le tout en un peu plus de cinq heures de trajet.
Avant l’A89, un bordelais qui souhait rallier Lyon par l’autoroute devait prendre la direction de Paris (A10) et bifurquer sur l’A6, ou alors faire un crochet par le sud de la France, via Toulouse et Montpellie (mêmes trajets en sens inverse pour un lyonnais).
Trois tunnels et huit viaducs
Il a fallu près de trente ans pour que l’axe direct, transversal, parcourant le Puy de Dôme soit concrétisé (dix ans rien pour la dernière partie). Jusqu’à peu, il fallait sortir à hauteur de Balbigny (Loire) pour rejoindre, par la N7, la capitale des Gaules, située à plus de 60 kilomètres en aval.
Cette portion est désormais couverte par l’autoroute. Presque car, l’A72 s’arrêtant à la Tour-de-Salvagny (Rhône) ; il faut terminer le trajet vers Lyon par la Nationale 7, sur 17 kilomètres.
L’ouvrage, tracé sur un parcours vallonné par les monts du lyonnais, entre la Loire te le Rhône a nécessité un investissement de 1,5 milliard d’euros, pour creuser trois tunnels, à Violay (3,9 km avec vitesse autorisée à 110 km/h), Bussière (1 km) et Chalosset (750 mètres), et réaliser huit viaducs, dont six dédoublés (l’ensemble de l’A89 en compte 37).
Jusqu’à Bordeaux, le coût du péage devrait se situer aux alentours de 42 € (13,5 au départ de Clermont-Ferrand).