La présidente du Front National a essayé de convaincre les juges lyonnais que les propos qu’ellea vait tenus en décembre 2010 sur les prières de rue ne sont pas contraires à la loi proscrivant les discriminations et les incitations à la haine contre un groupe de personne en raison de leur appartenance religieuse.
Le procès de Marine le Pen, présidente du front National, s’est déroulé cet après-midi au Tribunal de Grande Instance de Lyon, saisi par deux associations anti-racistes. L’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2012, qui s’est lancée en 2015 dans la course aux régionales en Nord Pas-de-Calais-Picardie, est poursuivie pour « provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion » suite à des propos qu’elle avait tenus en décembre 2010 lors d’une réunion publique à Lyon.
Jusqu’à un an d’emprisonnement
Evoquant « les prières de rue » auxquelles se livrent certains musulmans lorsque les mosquées sont pleines , Marine Le Pen, qu n’était encore à l’époque à la tête du Front National, encore dirigé par son père Jean-Marie, avait fait un parallèle avec la deuxième guerre mondiale en assimilant ces manifestations religieuses sur la voie publique à « une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s’applique. Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ».
Dès son arrivée au TGI de Lyon, Marine Le Pen a lancé aux journalistes : « Je n’ai commis aucune infraction » et, devant les juges, a qualifié la teneur de ses propos de « figure de style de meeting ». Elle est passible d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.