Les paliers mécaniques réalisés par l’industriel GGB Bearing Technology entrent dans la composition des outils utilisés par le robot Curiosity, en mission sur Mars depuis 2012 pour sonder la roche extra-terrestre.
A peine sorties des chaînes de production de GGB Bearing Technology, à Sucany (Slovaquie), Heilbronn (Allemagne), Annecy (France) ou Suzhou (Chine), elles ont rallié la Californie (Etats-Unis) où se trouve le site du Jet Propulsion Laboratory (JPL) puis se sont envolées en 2012 loin, très loin du plancher des vaches, pour rejoindre la planète Mars, situé à 55 millions de kilomètres de la Terre. Etrange voyage que celui effectué par les bagues de métal-polymère de GGB, propulsées avec le robot Curiosity jusqu’au cratère Gale où les spécialistes de la Nasa espèrent percer le secret de la roche martienne.
Résistance aux températures extrêmes
La trace que GGB Bearing Technology laissera sur la planète rouge prend déjà la forme de ces centaines de trous creusés par le bras porte-outils de Curiosity, un astromobile intelligent assis sur une suspension rocker-bogie agrémentée de six roues. Les paliers évoqués plus haut ont pris place dans l’ingénieuse mécanique qui préside au fonctionnement de la foreuse utilisée par le robot pour sonder le sol de Mars. Trois petites pièces qui forment la partie principale du roulement à partir duquel est actionnée la broche de perçage, « l’un des quatre éléments qui permettent à l’instrument de fonctionner dans ce rude environnement » précise GGB Bearing Technology. Sur la planète décrite par Ray Bradbury, il peut faire froid, très froid, avec de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit, ponctuées des pointes négatives à -100 C° minimum dans le cratère où Curiosity effectue ses prélèvements.
« Ces paliers hautes performances ont été sélectionnés en raison de leur grande résistance aux conditions extrêmes », y compris à ces milieux hostiles où le thermomètre plonge « de -200°C à 280°C » confirme GGB. L’entreprise ajoute que cette gamme en métal polymère, lisse et autolubrifiante, est également utilisée sur Terre en raison de ses « excellentes performances antifriction et sa résistance à l’usure, sur un large éventail de charges, de vitesses et de températures ».