Dépôt de Bilan pour les ex-Lejaby des Atelières

Les salariées des Atelières ne se font guère d’illusions sur le sort de cette coopérative qu’elles avaient fondée après leur départ de Lejaby.

Retour à la case départ pour la trentaine de salariés des Atelières, une coopérative de confection de lingerie lancée en 2013 par des ex-salariées du fabricant Lejaby (Lyon).

Désengagement des banques

L’entreprise, qui avait tenté de se positionner sur la corseterie haut de gamme en se faisant, notamment, le dépositaire d’un savoir-faire Made in France avec un production 100% locale, vient de se déclarer en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Lyon. Les juges devraient statuer sur le sort de cette SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) dans le courant de la semaine. Mais le spectre d’une liquidation se précise. La faute à un marché défavorable, marqué par la forte concurrence des pays à bas-coûts de production, notamment d’Asie et du Maghreb, mais aussi par la fermeture du marché russe d’où provenait la majorité des commandes de la Maison Lejaby, principal client des Atelières. En 2014, seulement 6 500 pièces de lingerie étaient sur le métier, loin des objectifs initiaux (14 000).

Face au marasme, les couturières de Villeurbanne ont eu bien du mal à peser auprès des banques, lesquelles ont progressivement révisé leurs engagements l’an dernier et serré le robinet des crédits. En mars dernier, une souscription citoyenne avait permis aux Atelières de recueillir 657 150 euros, complétés par une rallonge de 350 000 euros garantie à 70% par la BPI (Banque Publique d’Investissement). Mais, devant la mauvaise conjoncture économique et la distorsion de concurrence défavorbale aux fabricants français, cet argent n’a pu être rentabilisé.

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