L’appel d’offres concernant l’exploitation du casino le Pharaon a été lancé par la ville de Lyon. Même si le groupe Partouche reste en 1ère ligne pour reprendre le casino, les autres candidatures doivent être étudiées avec soin.
Le Pharaon est un casino réputé de la région lyonnaise, il possède 250 machines à sous, et plusieurs jeux de table: roulette, boule, black jack, poker… Le Pharaon est le premier établissement hors stations thermales et balnéaires ayant reçu le droit d’ouvrir ses portes en 1988. Le contrat de la délégation du service public qui lui est dédié prendra fin dans 1 an. Ce contrat fut passé entre l’entreprise et la ville de Lyon. L’enjeu de la reprise est de taille, le casino génère un produit brut annuel supérieur à 40 millions d’€ depuis 2007. Pour la ville, c’est 15% de recette de ce produit brut assuré, de quoi laisser rêveur plus d’un candidat à la reprise. Bien sur comme tous les organismes de jeux en France, soumis à la loi anti-tabac et à des contrôles aux entrées, le casino de la Capitale des Gaules voit sa fréquentation diminué. Il subit la crise économique de plein fouet et l’expansion des jeux d’argent sur internet. Ses recettes s’en ressentent même si la cagnotte est tout de même appréciable chaque année. Cela suscite les convoitises. Le futur délégataire pourra gérer le casino et ses équipements pendant dix années. Faites vos jeux, la présélection est lancée.
2. Un 1er candidat à la reprise
Certains repreneurs sont très intéressés par l’affaire. La filiale du groupe Circus, La Lyonnaise de Casinos, se positionne comme porteur de projet éventuel pour donner une dimension européenne au casino de Lyon. Le groupe issu d’une famille belge souhaite grâce à cette filiale potentielle, développer stratégiquement ses implantations en Europe. L’objectif du groupe Circus, spécialisé dans les activités de divertissement et exploitant 2 casinos en Belgique, 15 salles de machines à sous, une discothèque et un bowling, est de développer des prestations de services autour des jeux. Le but est de grossir l’offre culturelle et ludique, ceci afin d’élargir sa clientèle. La société voit l’avenir en grand : hausse du chiffre d’affaire, créations d’emplois, meilleure intégration dans l’offre touristique…
3. Et un second candidat
Concurrent direct et propriétaire des lieux, le groupe Partouche devra consentir un bail au nouveau titulaire de la délégation si ce n’est pas lui. Cela surprendrait beaucoup tant le groupe Partouche contrôle le marché. Il possède 54 établissements de jeux, dont 47 en France, et une surface financière prépondérante. L’hôtel Hilton jouxtant le casino lui appartient également. Autant dire que Partouche part largement favori d’autant plus que les municipalités françaises ont tendance à privilégier le candidat sortant. L’antre du jeu intéresse vraiment le géant français même s’il note que la Cité internationale n’est plus assez fréquentée et qu’il est temps de lui redonner un certain dynamisme. Rien ne va plus, les jeux semblent faits.